.Page d' accueil >Histoire > Monographie d'Iwuy URBANISATION
 
Extrait de " Monographie d'Iwuy - 1890-1990"
Messieurs Cyriaque Colpart et Ernest Capliez
Imprimerie 'les presses de l'imprimerie Maulde et Renou-Sambre'
59600 Maubeuge , édition avril 1993.
Toute forme de copie , reproduction est interdite, respectez le travail des auteurs.

 

Appellation des rues
L'électrification
L'eau
Le réseau gaz naturel
Le foyer rural
Le cimetière
Extension de la localité
L'évolution démographique

Appellation des rues

Les anciens noms des rues qui figurent dans la colonne gauche du tableau ci-dessous datent pour le moins des 16ème et 17ème siècles. On trouve même dans l'histoire d 'Iwuy un acte de 1620 où il est fait mention de "la Ruelle" qui est devenue la rue Gambetta de nos jours.

Le 7 août 1896, le Conseil Municipal envisage la numérotation des maisons. Cette proposition n'est pas suivie d'effet. Il faut attendre le début du 20ème siècle pour que ce projet se réalise. Une décision du Conseil Municipal en date du 14 février 1905 arrête les dénominations suivantes :

Anciens Noms Nouveaux Noms
Rue de la Sautière Rue de l'Egalité
Rue de l'Enclos Rue Victor Hugo
Rue des Trois Fétus Rue Blanqui
Rue de la Chapelle Rue Danton
Rue Neuve Rue Carnot
Rue des Bodoirs Rue Faidherbe
Rue Pierre Panien Rue du 1er Mai
Rue de l' Equelette Rue Waldeck Rousseau
Rue du Cul de Sac Rue Louis Blanc
Rue des Moulins Rue du 4 septembre
Rue des Berceaux Rue La Fayette
Rue du Pont Barbin Rue Kléber
Rue Agathe (A. Gâtes) Rue Pasteur
Rue Basse Rue Hoche
Ruelle Derly Rue Paul Minck
Rue Saint Géry Rue Lamartine
Ruelle Doise Rue Renan
Rue des Jardins Darras Rue Louise Michel
La Ruelle ou Grande Ruelle Rue Gambetta
Rue de la Fontainette Rue Emile Zola
Grand Place Place de la République
Grand'Rue Route Nationale
Rue des Croisures Rue Voltaire

Retour en haut de page
Page 14

Le 12 juin 1920, il est décidé que la rue de la Fontaine devient rue Jean Jaurès (application le 25 Janvier 1921). Au lendemain de la guerre 1914-1918, Iwuy veut honorer ses grands chefs militaires et politiques.

Par délibération du Conseil Municipal du 25 février 1931, deux rues d’ Iwuy changent de nom :

- la Route Nationale est divisée en deux parties

. de la Place de la République à la rue La Fayette, nous avons la rue Foch

. de la rue la Fayette à la sortie Nord d'Iwuy vers Bouchain, la rue Joffre.

-La rue de Cambrai s'appelle rue Clemenceau à la demande de M. DELLOYE.

Par suite du don de 137.000 francs fait par le testament de M. Gustave TRANOY le 9 février 1929 au Bureau de Bienfaisance, le Conseil Municipal décide le 9 novembre suivant de donner le nom de Gustave TRANOY, tué en 1916, au point de jonction des rues Jean Jaurès et Emile Zola formant une petite place devant l'église.

Aucun changement n'interviendra plus avant 1945, sauf pour deux décisions mineures. Le 8 juin 1925, c'est le classement d'utilité publique de la ruelle Gabiaux-Farot, pour servir d'accès à l'abreuvoir de la Fontaine. Cette ruelle qui relie les rues Gambetta et Jean Jaurès sera vendue à M. Jean-Noël DUBOIS le 22 mai 1970. Elle n'avait plus aucune raison d'être. D'autre part, le 9 avril 1929, la ruelle Baudry est vendue à M.M. Théodore DHAUSSY et Oscar PAMART. La vente avait été envisagée en 1886. Cette ruelle qui reliait la rue Kléber et le chemin de la Tour était certainement l'ancienne voie directe reliant l'église et le château. Elle avait été déclassée le 29 mai 1895.

Après la deuxième Guerre Mondiale, d'autres changements interviennent pour rappeler les événements et honorer un grand chef militaire. Le 4 avril 1947, le Conseil Municipal propose de donner le nom de rue des Martyrs à la rue de Rieux. L'inauguration a lieu le 20 juillet suivant.

La rue de la Gare devient rue du Maréchal Leclerc le 21 mai 1948 et le chemin latéral à la Gare, la rue du 8 mai 1945, sur décision du 28 janvier 1976 et inaugurée le 9 mai suivant. La rue d'Hordain se nomme ;rue du 19 mars; sur arrêté municipal du 20 octobre 1977.

A la suite du legs Marie LARIVIERE, son nom est attribué à la route d'Avesnes le Sec, prolongeant la rue de l'Egalité, le 18 juillet 1951 (inaugurée le l3 juillet l952).

Retour en haut de page
Page 15

L'extension de la localité dans sa partie Est entraîne la création de nouvelles rues. C'est ainsi que nous voyons apparaître :

- dans la résidence Télémaque, la rue Jean-Baptiste Moniez le 9 avril 1971 (voir chapitre électrification : legs Moniez)

- dans la résidence Campanule, la rue des Lilas, le 4 février 1977 et les rues Lebas et Duclos le 21 septembre 1978.

- dans la résidence Campanule, la rue de la Liberté, le 8 février 1979.

- dans la résidence Campagnette, la rue Jean Moulin, le 27 octobre 1980.

Enfin, lors de la commémoration du cinquantenaire des événements de 1940, célébrée le 19 mai 1990, l'ancienne rue Elie Guidez, reliant la rue de l'Egalité à la rue du 8 mai, est "baptisée" rue du 4ème Dragons (voir chapitre Evénements militaires).

Retour en haut de page
Page 16

électrification

Avant l'électrification, il existe un éclairage public au pétrole. Le 31 mai 1885, le Conseil Municipal vote un budget de 2.000 F pour installer des candélabres. Le matériel est livré par les Ets QUESTROY & Cie et la pose assurée par les artisans locaux, maçons, serruriers, forgerons. (Ce matériel, 7 candélabres et 16 lanternes, sera revendu après l'électrification aux Ets BOURGEOIS-GOSSET, fabricants de chicorée, pour la somme de 400 F).

Le 6 mars 1894, la maison ROBERT Frères à Cambrai dépose en Mairie une proposition suivant cahier des charges pour l'éclairage électrique, comprenant "30 lampes pour 500 F. plus 12 F par lampe pour l'installation".

Le 16 mai suivant, deux nouvelles remises de prix sont faites à la Mairie. L'une de M. CAMBIEZ, Ingénieur à Iwuy, et l'autre de M. LEROUX, électricien à Cambrai. Après étude comparative, la Municipalité donne la préférence à M. CAMBIEZ avec la concession pour 20 ans. L'installation de l'éclairage public prévoit 40 lampes dont 17 de seize bougies et 23 de dix bougies, plus une lampe à arc de quatre cents bougies sur la place.

Dans la même période, la Sucrerie d'Iwuy s'est équipée en énergie électrique. Nous relevons que le 1er juin 1899, le Conseil Municipal alloue une indemnité de huit francs à M. DELLOYE pour l'illumination électrique des édifices publics au 14 juillet et au Concours Agricole du 20 août suivant. Cette décision corrobore l'affirmation de Mme TRI0UX Alice selon laquelle la Sucrerie fournit le courant électrique dans une partie de la localité avant la guerre de 1914.

Le registre des délibérations du Conseil Municipal donne également deux renseignements précis confirmant l'existence du courant électrique à cette époque dans une partie de la Commune : c'est l'installation d'une lampe électrique à l'angle de la rue Neuve et du chemin des Berceaux, le 7 février 1901, ainsi que la demande d'éclairage électrique aux écoles le 8 août de la même année. Les propositions du Conseil Général pour l'extension du réseau téléphonique et de nouveaux circuits électriques sont acceptées le 6 juillet 1905, la part de la Commune s'élevant à 110F11.

Ces quelques réalisations, sans doute appréciables en ce temps là, confirment donc les dires des témoins âgés de 15 à 20 ans à l'époque de ces travaux, selon lesquelles l'énergie nouvelle n'est pas amenée dans toute la localité, notamment dans le quartier "Glacy" (actuellement, les rues du 1er Mai, Pasteur, Danton, Kléber, Hoche, et une partie de la rue Voltaire). Cet état de chose préoccupe les élus locaux et c'est ainsi que le 30 mars 1911, le Conseil Municipal décide d'étudier une proposition de la Compagnie Générale pour l'Eclairage Electrique, dont le siège est au 34 de la rue de Bourgogne à Bruxelles, pour la distribution du courant électrique et la pose des lignes. Cette proposition est faite par le représentant de cette société, M. HATZFELD à Valenciennes.

Retour en haut de page
Page 17

Le 7 juin suivant, la proposition est acceptée et le Maire reçoit le pouvoir de signer la commande. Le cahier des charges est déposé le 2S décembre ;les travaux sont entrepris immédiatement et le 8 novembre 1912, M. STOCLET, Ingénieur des Ponts et Chaussées, réceptionne les travaux réalisés, sauf, nous le signalons plus haut, dans le quartier Glacy. (Le même décalage se reproduira en 1979 et 1980 au moment de l'installation du Gaz Naturel).

La première guerre mondiale ne permet pas de compléter l'installation. Après l'Armistice et dès le 26 septembre 1919, le Conseil Municipal demande le rétablissement de la distribution au service électrique de Bruxelles. Le 13 novembre 1920, un crédit de 3.510 F est voté pour la pose de 27 nouvelles lampes d’éclairage des rues et la pose d'un interrupteur automatique d'une valeur de 520 F. (Ce dernier n'est installé qu'au deuxième semestre de 1923).

A partir du 4 mars 1922, le réseau est étendu à la gare et à la rue de Villers en Cauchies. L'éclairage électrique du bâtiment de la gare S.N.C.F. ne sera effectif qu'en avril 1936. Le 15 juin de la même année, l'école des filles reçoit l'éclairage électrique et le 12 juillet, l'extension du réseau est demandée. Un projet du 8 juin 1925 prévoit l'éclairage électrique dans toutes les écoles et l'électrification des écarts. L'année suivante, une décision du 17 juin 1926 permet à la gendarmerie de ranger ses lampes à huile au placard. Le réseau est complètement terminé par le branchement du château de M. RICHON, accordé le 2 juillet 1927, et la pose d'une lampe électrique au Monument aux Morts le 20 novembre 1928.

Aucun changement notable n'intervient plus avant la déclaration de guerre en 1939. L'amélioration du réseau est décidée lors d'une réunion du Conseil Municipal du 22 février 1947 qui vote l'achat d'un terrain situé à l'angle des rues Joffre, d'Hordain et du 1er Mai pour la construction d'un transformateur. Le 8 août 1952, un crédit de 170.000 francs est attribué aux seuls écarts qui n'ont pas été compris dans le plan de 1925, c'est à dire le Port et le Moulin, et un budget de 500.000 francs est prévu pour l'amélioration de l'éclairage public.

En vue de répondre à une demande toujours croissante des usagers, la Municipalité, en accord avec Electricité de France, envisage la construction d'un transformateur près de l'église. Un accord est pris le 20 janvier 1956 avec Mme Pauline DELLOYE qui cède un terrain qu'elle possède en échange du droit de passage sur le terrain communal contigu.

La Commune adhère au Syndicat Intercommunal d'électrification des Communes (S.I.D.E.C.) avec révision de la concession antérieure Basse Tension.

Le legs de M. Jean-Baptiste MONIEZ, retraité des Chemins de Fer, né à Iwuy le 29 Janvier 1888 et décédé à Béthune le 18 mai 1964, permet en 1966 d'entreprendre la réfection de l'éclairage public des rues Joffre, Foch et Clemenceau. Ce financement ne peut couvrir que la première tranche des travaux.

Retour en haut de page
Page 18

adduction d'eau

Dès 1923, la population d'Iwuy s'inquiète du manque d'eau potable par suite de l'assèchement des puits et forages, des pompes individuelles, en automne, pendant la campagne sucrière.

Le 3 avril 1923, le Conseil Municipal demande une enquête sur le tarissement des nappes souterraines avec intervention à trois périodes de l'année :

Le 1er septembre, le 15 octobre et le 30 novembre.

Le 17 août 1923, le Conseil Municipal rejette une proposition de M. Jean LEM0INE, de Cambrai, concernant un projet d'installation d'eau courante, en raison du coût jugé trop élevé.

Le 18 août 1925, la Société COURTOT & RENFORT d'Arras, dépose en Mairie une étude pour l'installation d'un réseau d'eau courante. Le coût est évalué à 500.000 F. D'après cette proposition, une subvention partielle du Ministère des Régions Libérées est possible. Ce projet est abandonné le 21 novembre 1925.

Quelques années plus tard, M. Jean LEM0INE, Ingénieur Civil à Cambrai, présente une deuxième proposition d'installation d'un réseau d'eau potable. L'édification d'un château d'eau est prévue, au lieu-dit "la montagne", point le plus élevé du territoire près de la chapelle qui se trouve en bordure du chemin de Villers en Gauchies. La dépense prévue est de 1.100.000 F, Une subvention de 770.000 F est prévue dans ce projet. Aucune suite n'est donnée à cette affaire et une délibération du Conseil Municipal rejette cette proposition le 28 Février 1930.

Cependant, l'idée fait son chemin au cours des années suivantes. Dans le contexte des affaires internationales qui se dessine à partir de 1933, le besoin d'un réseau d'eau courante se fait de plus en plus sentir. C'est ainsi que le 12 octobre 1934, le Conseil Municipal envisage de reprendre l'étude de ce projet. L'argument principal est, cette fois : "c'est le seul moyen de disposer d'eau, en cas d'incendies fréquents en temps de guerre, surtout l'automne". Malheureusement, la crise économique commence à produire ses effets. La Municipalité doit résoudre des problèmes plus urgents. Aucune réalisation n'est possible avant la deuxième guerre mondiale.

Il faut attendre la fin du conflit pour reprendre le dessein de 1923. Le 16 décembre 1948, un vœu déterminant est émis dans ce sens et le 29 avril 1949, le Conseil Municipal demande un projet collectif avec les communes voisines. A cette époque, l’ assèchement des nappes souterraines devient dramatique pendant le campagne betteravière. C'est ainsi que le 18 novembre 1949, la Municipalité organise un service de distribution d’eau potable avec le camion de

Retour en haut de page
Page 19

la Mairie et trois employés de la commune. Ce service sera assuré chaque automne jusqu'à l'installation du réseau d'eau courante.

Le 28 avril 1950, le Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau est créé et regroupe les communes d'Eswars, Paillencourt, Estrun, Thun l’évêque, Thun Saint Martin et Iwuy.

le 27 septembre 1950, la commune d'Iwuy donne son adhésion au Syndicat Intercommunal. M. CHOQUET, Ingénieur Conseil, est chargé de la première phase des travaux comprenant le forage d'un puits. Le prix est évalué à 1.230.000 francs. Les travaux débutent à la fin de l'année 1952. La charge communale s'élève pour la première tranche à 5.514.580 francs. Le 30 septembre 1952, la Municipalité décide de couvrir la dépense par un emprunt auprès de la Caisse Fraternelle de Capitalisation. Cet emprunt est réalisé le 4 février 1953. Les canalisations principales sont posées entièrement en mars 1954.

Le 31 décembre 1954, la Municipalité demande la réalisation de la deuxième phase pour 1955. La part de la Commune s'élève à 20 % du montant des travaux.

Le 1er juin 1955, un emprunt de 5.000.000 francs est demandé au Crédit Foncier et 9.800.000 francs à la Caisse des Dépôts et Consignations.

Le 13 août 1958, l'extension du réseau de canalisations aux écarts est décidée, mettant ainsi un point final à cette grande entreprise. Les travaux d'adduction d'eau de la rue d'Hordain sont décidés le 11 juin 1975. Le devis s'élève à 60.000 francs auprès de la Caisse d'Epargne de Cambrai qui s'accompagne d'une subvention. L'entreprise COLAS exécute les travaux dont le coût s'élève à 40.995 F, auxquels s'ajoute la réfection des trottoirs.

Retour en haut de page
Page 20

réseau de gaz naturel

Le 10 décembre 1931, la Compagnie de Gaz présente à la Commune d’Iwuy un projet d'installation d'un réseau de gaz venant se rattacher à un branchement au Calvaire de Rieux. Une subvention du Pari Mutuel paraît possible. Cette affaire n'a pas de suite et sera reprise quelque cinquante ans plus tard.

Le 11 janvier 1979, sur une proposition de Gaz de France, la Commune s'engage à adopter l'alimentation en gaz naturel pour le chauffage des divers établissement dont elle a la gestion- (Mairie, Ecoles, Salles des Fêtes, futur C.E.S.). En contrepartie, le centre de distribution E.D.F.- G.D.F, de Valenciennes s'engage à desservir les rues principales du centre de la Commune et à prospecter les autres rues. Une convention entre la Commune et G.D.F. est approuvée par le Conseil Municipal le 13 février 1980.

Les années 1979 et 1980 voient l'installation des canalisations, sauf rues du 1er Mai, Pasteur et Danton qui seront reliées en 1981. Faute de demandeurs, la rue du 19 Mars n'est pas branchée

Retour en haut de page
le foyer rural

L'implantation du Foyer Rural a pour origine l'achat d'un terrain et d'un immeuble bâti appartenant à la famille DREUMONT, le 28 octobre 1938. Cette acquisition a pour but la création d'un terrain de sport et de jeux. Les graves événements de 1939-1945 mettent ce projet en sommeil.

La première étude de construction d'un Foyer Rural date du 17 février 1951. Le 8 août 1952, le Conseil Municipal vote le principe d'un emprunt au Crédit Agricole, lequel est approuvé le 21 mai 1957. L'adjudication a lieu le 22 mars 1958. Les travaux débutent le mois suivant et s'achèvent au commencement de l'année 1959. Cette construction est inaugurée les 14 et 21 juin 1959.

Le Foyer est mis gratuitement à la disposition des sociétés locales une fois l'an. Des organisations et groupements le louent pour y tenir leurs banquets.

Il sert également de bureau électoral et la Musique Municipale y donne des concerts à Pâques et à la ducasse d'Iwuy.

Retour en haut de page
Page 21

agrandissement du cimetière

Le Conseil Municipal décide de déplacer le cimetière le 24 novembre 1831. Situé primitivement autour de l'église, il est transféré en septembre 1832 - après l'épidémie de choléra qui est la cause de 281 décès - et implanté à son emplacement actuel en bordure de ce qui est, à l'époque, le chemin d'Avesnes le Sec, avant sa déviation par suite de la construction du Chemin de Fer. Sa superficie est de 48 ares (vendus par M. Henri AFFLARD pour 3.000 F). Elle demeure inchangée pendant plus de cinquante ans et la seule modification est l'installation d'une pompe le 26 avril 1893, pour faciliter le travail des maçons.

En 1907, le Conseil Municipal juge utile de l'agrandir et le 29 août, il vote l'achat de 16 ares 31 centiares pour la somme de 1.400F. Le 19 juin 1914, nouvelle décision d'agrandissement de 24 ares devant être achetés à M. Joseph LOISET de Cagnoncles. Cette affaire n'est pas réalisée avant l'ouverture des hostilités. Elle est reprise après la guerre et le 8 septembre 1924, le Conseil Municipal vote un emprunt de 5.050 F pour réaliser cet achat.

Le 17 février 1951, la Municipalité vote un projet d'agrandissement de 38 ares environ, qui est repris dans un plan plus vaste le 11 août 1958, prévoyant l’achat de 83 ares vers la rue du 4 septembre. Pour financer cette dépense, un emprunt de 1.552 807 F est contracté le 4 février 1954 auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations.

La dernière réalisation date du 27 avril 1978 et consiste en une demande de subvention auprès de l'Equipement pour la réfection et le goudronnage des allées principales ainsi que de l'avenue du cimetière.

Retour en haut de page
Page 22

extension de la localité

Parmi les changements apportés à notre localité depuis un siècle, son extension est sans doute l'un des points qui étonnerait le plus nos ancêtres habitués à voir la limite Est marquée par la rue Carnot.

Au cours de la période qui précède la première guerre mondiale et les vingt années qui séparent les deux conflits, aucune modification notable n'intervient. Les quelques immeubles construits restent, si l'on peut dire, intra muros.

Tout commence le 12 janvier 1954 par un vœu du Conseil Municipal, tendant à faire attribuer par le Département un prêt de deux cents millions de F à la Société MAISON FAMILIALE (deux millions de Nouveaux Francs)

Quelques espaces libres à l'intérieur de la localité sont utilisés en 1954 et 1955 pour construire 10 logements rue Danton et rue de la Tour ; en 1955 -1956, six logements rue Louise Michel.

Dans les rues du 8 Mai et Elie Guidez, 32 logements sont terminés en octobre 1956. Cette même année commence un vaste programme de construction rue La Fayette. Il s'agit d'urbaniser tout le secteur compris dans un triangle formé par la rue La Fayette et la rue du 4 septembre, qui a pour sommet le Pont du Moulin et pour base une parallèle à la rue Carnot. Ce triangle représente environ 13 hectares et fait passer la superficie bâtie approximative d'Iwuy de 65 hectares à 78 hectares 80 ares. Ce plan se répartit en plusieurs tranches et n'est pas terminé au moment où nous écrivons ces lignes. Il forme les lotissements Campagnette et Campanule groupant 106 logements desservis par les nouvelles rues des Lilas, Lebas, Duclos, Jean Moulin et de la Liberté (cette dernière forme la base du triangle).

Entre 1956 et 1960, six logements sont construits à l'extrémité nord de la rue Joffre et 22 autres logements rue du 19 mars, entre l'ancien Château et la rue Pasteur.

L'urbanisation du chemin de Lieu Saint Amand ayant eu l'accord du Conseil Municipal en 1967, est entreprise en 1970 et achevée en 1972 avec 31 logements de la MAISON FAMILIALE et 15 maisons individuelles formant la résidence Télémaque et ouvrant la nouvelle rue Jean-Baptiste Moniez.

En 1983, la société MAISON FAMILIALE commence une nouvelle tranche de 32 logements rue du 4 Septembre, entre le Pont du Moulin et le cimetière et continue les années suivantes. Au total, 312 logements.

Retour en haut de page
Page 23

évolution démographique

Iwuy fut de tous temps très peuplé. Nous connaissons, grâce aux travaux des Abbés DEHAISNES et BONTEMPS, trois cités qui se groupaient : à Iwuy proprement dit, autour de l'église, Glacy dans la partie Nord et Reniercourt au lieu-dit La Montagne, entre le chemin d'Avesnes le Sec et le chemin de Villers en Cauchies.

L'Etat Civil ne fut institué qu'en 1539 par le roi FRANÇOIS 1er avec l'ordonnance de Villers-Cotterêts et rendu effectif quarante ans plus tard. Antérieurement, nous ne possédons aucune indication permettant de chiffrer la population. Les registres de catholicité qui ont été préservés depuis 1714 ne donnent toutefois aucune indication sur le nombre d' Iwuysiens habitant notre cité.

Il faut attendre 1789 et les réunions préparatoires aux Etats Généraux pour savoir que dans la châtelainie de Bouchain, Iwuy est au deuxième rang après Haspres avec 400 feux, ce qui permet d'évaluer la population à 2.500 habitants environ. Ce chiffre est confirmé par "la Statistique du Département du Nord rédigée en 1800 qui dénombre 2. 519 personnes" (Histoire d'Iwuy)

Entre 1817 et 1827, la moyenne annuelle des naissances est de 150. Elle tombe à 60 entre 1960 et 1970. L'examen du registre des délibérations municipales révèle qu'en 1827 la vaccination gratuite est rendue obligatoire pour tous les enfants et assure l'immunité variolique. Cette mesure prophylactique contribue largement à faire régresser la mortalité infantile.

Au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle se manifeste un accroissement de la population. C'est ainsi que nous voyons le premier "recensement en 1846 indiquer 3.774 habitants et en 1883, accuser le chiffre de 3.796 habitants pour 876 maisons, en 1886, ce chiffre est porté à 3.935 et atteint son sommet en 1907 avec 3.942 personnes. Les recensements de 1921 et 1926 sont mentionnés au registre des délibérations sans aucune indication. En 1951, la copulation est ramenée à 3.250, en 1965, 3.576 et enfin en 1989 à 3.509.

Retour en haut de page

Messieurs Cyriaque Colpart et Ernest Capliez


Membre de ClickFR, Reseau francophone Paie-Par-Click
GOgraph

GOgraph