.Page d' accueil >Histoire > Monographie d'Iwuy VOIRIE- ASSAINISSEMENT- CHEMINS
 
Extrait de " Monographie d'Iwuy - 1890-1990"
Messieurs Cyriaque Colpart et Ernest Capliez
Imprimerie 'les presses de l'imprimerie Maulde et Renou-Sambre'
59600 Maubeuge , édition avril 1993.
Toute forme de copie , reproduction est interdite, respectez le travail des auteurs.

VOIRIE- ASSAINISSEMENT- CHEMINS

La lecture des registres de délibérations du Conseil Municipal donne une idée précise de tous les travaux réalisés dans la Commune depuis un siècle. Nous reprenons toutes ces réalisations dans l'ordre chronologique.

Le 19 mai 1883, une décision est prise pour construire en empierrement la rue Agathe et la rue Neuve.

Le 17 juin 1885, des travaux importants sont entrepris sur un chemin (actuellement route départementale 88 dite d'Avesnes le Sec), de Valenciennes à Iwuy. Pour la partie qui intéresse notre Commune, ces travaux consistent en un remaniement du pavage sur 954 mètres et rechargement de chaussée empierrée sur 1955 mètres. Le coût pour la Commune est de 1.750 F et 126 F d'intérêt annuel pendant 30 ans.

A partir de 1885 et s'échelonnant jusque 1904, on relève la vente des parties des chemins d'Avesnes le Sec, de Villers en Gauchies, de Rieux, des Nonettes, devenus inutiles après la construction du Chemin de Fer.

En accord avec l'administration des Ponts et Chaussées, l'élargissement de la Grand'Rue (Route Nationale) est entrepris à compter du 6 avril 1886. La part de la Commune est de 2.350 F.

L'année suivante, une décision du Conseil Municipal du 9 février 1887 prévoit la réfection et le pavage de la Rue Panien. Le devis est de 2.816,97 F et 425,97 F.

En 1889, l'administration des Voies Navigables présente un projet au Conseil Municipal. Il s'agit d'établir un port de commerce de 120 mètres de long sur l’Escaut, ainsi que la construction d'un chemin d'accès (chemin vicinal n°10). Considérant qu'une telle réalisation peut être avantageuse pour la Commune, un avis favorable est donné le 26 avril 1893 et les travaux commencent l'année suivante. La Municipalité demande un emprunt de 34.200 F pour construire un pont sur la Fontaine et un autre sur l'Erclin, ainsi que pour l'acquisition des terrains nécessaires à l'établissement du chemin d'accès au port. Tous les travaux sont achevés en 1895.

Entre temps, le 3 octobre 1892, le Conseil Municipal confirme son avis favorable déjà donné le 26 septembre 1886, concernant l'implantation d'une ligne de tramways avec une halte à l'écluse d'Iwuy. La Société Anonyme d'Entreprises Générales, 16 place Vendôme à Paris, constructeur du réseau de tramways de Valenciennes, avait envisagé en 1886 de prolonger l'une de ses lignes jusque Cambrai en partant de Roeulx et passant par Bouchain, Hordain, Iwuy,

Retour en haut de page
Page 26

Thun Saint Martin, Thun l'Evêque et Escaudoeuvres. Aucune suite ne sera donnée à cette affaire.

Le 18 mars 1897, le Conseil Municipal donne son approbation sur les travaux exécutés pour la restauration du chemin d'intérêt commun n° 118 d'Iwuy à Serain, dans une partie pavée de 145 mètres. (Il s'agit de la rue de Rieux). Une nouvelle tranche de travaux de pavage sur 400 mètres dans cette rue est réalisée en mai et juin 1902. (Dépense : 6.800 F).

II faut signaler à cette date un arrêté municipal qui ne manquera pas de faire sourire le lecteur de notre époque.

L'apparition d'une nouvelle machine, l'automobile, que ce soit les récentes Panhard (1892) ou Renault (1898), semble semer la perturbation, voire l'épouvante, parmi les paisibles attelages hippomobiles en ces années de fin de siècle. En effet, un arrêté du 1er Juin 1899 limite la vitesse des automobiles à l0Kms/h. Nous laissons le soin à chaque lecteur d'en tirer ses propres conclusions et nous verrons plus loin les progrès réalisés 30 ans plus tard.

Le 20 mai 1900, le Conseil Municipal décide la construction d'un chemin carrossable le long de la Fontaine et refuse un projet de construction de deux ponts sur l'Escaut. Le devis s'élevant à 14.000 F, est estimé trop lourd pour la Commune.

L'élargissement de la rue de l'Enclos (rue Victor Hugo) est réalisé après décision du 4 février 1902 ainsi que le nouveau tracé du Chemin des Bois. Jusqu'alors, ce dernier traversait la propriété du Château. Par les actes notariés de 1823, 1827 et 1857, il était prévu que ce chemin serait reporté à la limite de la propriété, c'est à dire sur son tracé actuel qui est parallèle à l'Escaut et va rejoindre le chemin du Corbineau, tout au moins avant la construction de l'autoroute (1969 - 1970).

Une nouvelle offre de construction d'une ligne de tramways électriques Cambrai - Escaudoeuvres - Iwuy est faite en 1905. La Municipalité donne un avis favorable le 8 mars, mais cette affaire n'aura pas de suite.

En 1907, des travaux de pavage sont exécutés dans la Grand'Rue (Route Nationale) et en 1908, la construction de fils d'eau pavés est réalisée dans les rues Voltaire, Danton, Pasteur et du 1er Mai. (A noter que l'on voit apparaître les nouveaux noms des rues). Il n'y aura plus d'autre réalisation avant la déclaration de guerre de 1914 et ce n'est qu'après la fin du conflit que l'on pourra améliorer les rues de notre cité,

Dès 1920, la Municipalité est saisie par la Société des Chemins de Fer d'un projet de construction d'un pont au dessus de la ligne, à proximité du passage à niveau de la route d'Avesnes le Sec, face au cimetière. La part de la

Retour en haut de page
Page 27

Commune étant jugée trop coûteuse, eu égard aux services qu'elle peut en attendre, l'affaire est abandonnée.

A partir du mois de septembre 1923, des travaux d'élargissement de la rue Waldeck-Rousseau sont entrepris. A cette époque, de nouveaux moyens de communication apparaissent. On commence à voir des camions automobiles provenant des surplus militaires mis en vente après l'armistice de 1918. Ces véhicules étaient équipés de roues à bandages en caoutchouc plein et entraînement par chaîne sur l'essieu arrière. Ces engins étaient lents et il nous arrivait, étant gamins, de les suivre en courant si nous avions la "chance" d'en rencontrer sur le chemin de l'école. Les progrès sont rapides alors que le moteur supplante progressivement le cheval. C'est ainsi que le 20 février 1926, le Conseil Municipal donne un avis favorable au passage des autobus de la Société des Autobus du Nord de la France.

L'Administration des Ponts et Chaussées doit suivre cette évolution. Elle envisage quelque temps plus tard, de moderniser le pavage de la Route Nationale, ce qui correspond dans la traversée d'Iwuy aux Rues Joffre, Foch et Clemenceau. La Municipalité est informée et le Maire, M. Charles DAY, donne connaissance des travaux prévus, dans la séance du 20 avril 1929. Il est décidé de remplacer les anciens pavés carrés, bombés et disjoints, qui avaient été posés en 1907, par d'autres pavés rectangulaires et plats. (On pourra voir les photos anciennes de 1919 à l'angle de la Route Nationale et de la Rue du 1er Mai et celle, prise à la Libération de 1944, en face de l'actuelle Salle des Fêtes). Ce revêtement constitue un très grand progrès. L'entreprise est menée avec diligence et la route étant plus carrossable, une nouvelle limitation de vitesse à 30 kms/h entre en vigueur en 1930 pour les automobiles.

En juin 1934, le Conseil Municipal accorde le passage de l'autobus 'l'Etoile" dirigé par M. HERNIE de Cambrai.

Au cours des années suivantes 1935 et 1936, deux grandes artères sont rénovées. Dans la rue de l'Egalité les anciens pavés datant de 1832 et 1885 sont remplacés par des petits pavés de 15 cms x 15 cms environ et disposés en arc de cercle.

L'ancien pavage de 1897 fait place à un revêtement bétonné Rue de Rieux (Rue des Martyrs). Cette chaussée est bitumée dans les années 1980.

Toutes ces améliorations nécessitent en février 1937 la pose d'un garde-corps à la dénivellation située à l'angle des rues Foch et du 1er Mai, ainsi qu'une nouvelle réglementation de vitesse à 40 Kms/h pour les voitures automobiles et 30 kms/h pour les Poids Lourds. Face aux écoles, la vitesse est ramenée à 20 kms/h. Aucune autre modification n'intervient plus avant la deuxième guerre mondiale.

Retour en haut de page
Page 28

La paix revenue, les travaux reprennent à un rythme soutenu. Dès le mois de Décembre 1945, des réparations d'urgence sont réalisées dans la rue Pasteur tandis que la rue Joffre qui a beaucoup souffert du trafic intense des convois américains de la Libération et au cours de la période qui suivit jusqu'en mai 1945, est réparée en 1949.

Le 5 août 1950, le Conseil Municipal envisage et réalisera le percement d'une rue entre les rues Carnot et Louis Blanc et début 1951 adopte le projet de goudronnage des rues du 1er Mai. d'Hordain, Pasteur, du Maréchal Leclerc ainsi que de la Place de la Gare.

Le 23 juin 1951, il est demandé au service des Ponts et Chaussées la réfection des rues La Fayette et de l'Egalité prolongée. Le 30 septembre 1952, la S.N.C.F. cède le Chemin Latéral à la gare, à la commune d'Iwuy. En 1957, des égouts et canalisations sont posés dans la rue Pasteur et la rue d'Hordain. (Devis :1.320.000 A.F). Le remembrement du territoire entraîne en 1959 le déclassement sur 440 mètres du chemin rural dit "des culs tout nuds", devenu inutile.

L'année 1968 voit l'une des entreprises les plus marquantes de l'époque. Il s'agit de construire une nouvelle chaussée moderne élargie, goudronnée, avec un réseau d'égouts sur la partie de la Route Nationale n° 29 traversant Iwuy sur 1 kilomètre 500.

L'opération comprend l'aménagement du virage à l'angle de la Place de la République et de la Rue Clemenceau. La charge de la Commune est de 500.000 F (50 millions d'A.F).

Le 10 février 1970, le Conseil Municipal donne son accord pour un emprunt nécessaire au financement des travaux au quartier Glacy comprenant l'assainissement pour lequel le devis est de 299.915 F et la voirie pour 304.585 F, réalisables en deux tranches. La Commune peut bénéficier de subventions de la Caisse d'Epargne et de la Caisse des Dépôts et Consignations. Le devis total est ramené à 602.480 F le 18 décembre 1970.

Dans ce quartier, un immeuble menaçant ruine constitue un obstacle aux travaux de voirie, au carrefour des rues Danton, de la Tour, du 1er Mai et Pasteur. Cette maison et le terrain d'implantation sont achetés le 10 avril 1970 et transformés en îlot directionnel. A cette même date, il est envisagé l'installation de feux clignotants sur la Route Nationale n° 29, à l'angle de la rue Clemenceau et de la Place de la République.

L'installation des égouts dans la plus grande partie de la Commune entraîne comme conséquence la nécessité de construire une station d'épuration. Le 16novembre 1970, une première étude est confiée à l'Ingénieur du Génie Rural Le devis forfaitaire s'évalue à raison de 100 F par habitant, soit environ 400.000 F. La Commune peut bénéficier d'une subvention du Ministère de l'Agriculture (80.000 F), de l'Agence de Bassin Artois-Picardie (120.000 F dont 80.000 F sans

Retour en haut de page
Page 29

intérêts) et d'un prêt de la Caisse des Dépôts et Consignations (200.000 F). L'achat du terrain, rue Hoche, d'une contenance de 31 ares et 81 centiares, appartenant à M. DERIEUX, s'élève à 31.810 F. Le Génie Rural prévoit de passer la commande aux Ets DEGREMONT qui proposent le prix de 460.933 F. Avec le branchement électrique, le terrain et l’eau potable, la dépense totale s'élève à 530.000 F. Les subventions subissent une légère modification en 1972 et les travaux s'achèvent à la fin de 1973.

Dans le deuxième semestre de l'année 1970, l'Entreprise GAILLEDRAT entreprend la réfection de la Place de la République

Le 7 décembre, le Conseil Municipal décide l'acquisition de l'étang du Château de M. RICHON et de l'espace vert environnant totalisant une surface de 4 hectares 25 ares. Les travaux d'aménagement de cet espace vert s'étalent sur les années suivantes et se terminent par l'aménagement et le goudronnage du chemin de la Tour, en tant que voie d'accès, en 1975.

Le 24 septembre 1971, le Conseil Municipal prévoit l'assainissement des rues Carnot, Renan et du 4 septembre, en vue de la construction de la station d'épuration. La voirie, estimée à 229,073F avec une subvention possible du Fonds Spécial d'Investissement Routier (F.S.I.R.) de 225.000 F, est prévue en 1972. Cette année verra également la création d'une aire de stationnement face au Foyer Rural, avec la participation de la Société des Coopérateurs d'Escaut et Sambre pour une somme de 6,000 F (sur un devis de 14.425 F)ainsi que la réfection des trottoirs de la Route Nationale 29, c'est à dire des rues Joffre, Foch et Clemenceau.Le coût s'élève à 168.000 F.

Le 16 mars 1973, la Municipalité prévoit l'assainissement des rues Jean Jaurès et Hoche, avec raccordement à la station d'épuration (devis 150.000 F), et au début de l'année suivante, le même plan pour les rues Renan, Carnot et du 4 Septembre (devis 500.000 F) auquel s'ajoute la rue Louis Blanc en août 1974 42.668 F). La dépense totale est réglée le 18 septembre 1975 grâce à deux prêts du Crédit Agricole.

La circulation devient de plus en plus intense à cette époque et l'administration des Ponts et Chaussées envisage la construction d'une route de détournement à l'ouest d'Iwuy.

Ce plan implique la traversée du parc communal et de l'Etang. La Municipalité fait connaître son opposition et beaucoup plus tard, en 1977, proposera l'implantation de cette voie express à l'est de la localité. Cette étude n'aura trouvé aucune réalisation en 1988.

En fin d'année 1974, une liaison est faite entre la rue La Fayette et la rue du 4 Septembre. Au début de 1975, des travaux sont réalisés rue Faidherbe et Place de la Gare.

Retour en haut de page
Page 30

Le 20 octobre 1977, le Syndicat Intercommunal à Vocation Multiple (S.I.V.O.M.) finance en partie les travaux d'assainissement exécutés dans les rues de l'Egalité, Marie Larivière, Emile Zola, Waldeck Rousseau et Coron Day. La participation communale s'élève à 217.000 F, A la même date, la viabilité de la rue de Lieu Saint Amand est réalisée. Ainsi qu'il est indiqué plus haut, l'intensité de la circulation amène la Municipalité à demander par deux fois, le 26 janvier et le 20 avril 1978, l'installation de feux tricolores au carrefour de la rue Foch et de la rue La Fayette. Ce dispositif régulateur est devenu indispensable aux heures d'entrée et de sortie de l'école Joliot Curie située dans cette dernière rue. Sa construction est réalisée dans un délai assez court. Un deuxième dispositif régulateur par feux tricolores est installé en novembre 1988, rue Foch, face à l'école primaire Jules Ferry.

Après la pose des canalisations pour le gaz naturel en 1980, le goudronnage des trottoirs et celui de la rue de l'Egalité en 1987, un point final semble être mis aux travaux entrepris depuis 100 ans pour donner à notre cité un caractère urbain plus accusé qui nous paraît indispensable aujourd'hui.

Messieurs Cyriaque Colpart et Ernest Capliez

Retour en haut de page


Membre de ClickFR, Reseau francophone Paie-Par-Click
GOgraph

GOgraph