.Accueil > Commune > Le rempaillage Mise à jour :22/02/10
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Source : Mairie d 'Iwuy
L'empaillage et le cannage des sièges sont deux activités propres à IWUY, ce gros bourg communément appelé "Le Grand Village" que l'on rencontre sur la R.N. 29 entre Valenciennes et Cambrai, un peu avant d'arriver à cette dernière ville.

D’aucuns ajouteraient pour situer cette commune de 3.500 habitants, qu'arrosée par l’escaut et dotée d'un port sur ce fleuve, on la rencontre encore sur la ligne de chemin de fer Valenciennes Cambrai dont elle constitue la dernière station avant Cambrai, etc..., etc..., Nous n'accablerons pas le lecteur de descriptions géographiques trop précises, l'objet de notre étude étant seulement de nous attarder sur les métiers pittoresques qu'évoque la cité de la chaise.
UN PEU D ‘HISTOIRE
Il semble que le Rempaillage et le Cannage aient été exercés localement depuis des temps immémoriaux. A IWUY, en effet, chacun sait que Grand-père rempaillait déjà et que certainement ce fut arrière grand papa, vraisemblable héritier de son propre père, qui confia à son fils les secrets de l'Empaillage.

un rempailleur : Mr Grésillon

un rempailleur de chaises , Mr alfred Grésillon
( 1876 - 1971 )

Mais tout cela parait être supposition fort peu assise sur des bases fermes par rapport à l’affirmation faite par l'Abbé BONTEMPS dans son livre "L'Histoire d'IWUY". Selon cet auteur qui a su, avec une précision remarquable, extirper les faits sociaux propres au grand village autant que les moeurs de la population à travers les âges, "Le commerce du lin comme celui des laines, qui était considérable à IWUY, LA FABRICATION DES CHAISES, QUI Y EXISTAIT DEJA AU MILIEU DU SIECLE DERNIER, AINSI QUE LE "CONSTATENT LES REGISTRES PAROISSIAUX, attiraient dans la commune beaucoup de marchands". (L'auteur parle ici en se situant vers 1780).
C'est donc vers les années 1650 - 1680 qu'il faut faire remonter la fabrication des sièges à IWUY.
La fabrication des chaises et, avec elle leur empaillage, fixés dans le temps, d'une part, la précision, d'autre part, apportée que le Rempaillage consiste à rénover les fonds de chaises usés, on peut situer l'origine locale du Rempaillage :
- Soit à une époque plus reculée que celle de la fabrication si l'on considère que le Rempaillage, précédant celle-ci l'a déterminée,
- Soit à une époque postérieure si on considère que c'est la fabrication qui a donné naissance au Rempaillage.
Il semble qu'il faille admettre cette seconde thèse. Les vieux rempailleurs affirment, en effet, que leurs ancêtres commencèrent à travailler non à domicile, comme c'est le cas aujourd'hui, mais dans des ateliers collectifs de fabrication et de rempaillage.

Dans ces conditions, tout porte à croire que les fabricants de chaises durent se préoccuper d'établir ce que nous appelerions aujourd'hui un "Service après vente", consistant à réparer les "fonds" de sièges qu'ils avaient vendus, confiant le soin du Rempaillage à ces "Refonceux" qui étaient déjà dans leurs propres ateliers pour empailler les sièges neufs.Il est également possible que ce 'Service après vente" devint ensuite une spécialité tombant entre les mains de personnes qui en firent leur profession. Nous parlons ici des "Artisans Rempailleurs" qui, avec une poussette à bras d'abord, une voiture hippomobile ensuite, une automobile enfin, sillonnèrent et sillonnent encore les routes de la région pour "ramasser" - nous dirons plutôt "collecter" - les sièges usagés qu'ils réparent chez eux pendant le reste de la semaine ou de la quinzaine avant de les restituer à leurs propriétaires, la remise à neuf terminée.

rempailleur de chaises
Dépassés eux-mêmes par l'affluence des réparations, les "artisans Rempailleurs" se seraient adjoint, en une dernière étape, ces ouvriers à domicile que l'on peut maintenant voir travailler dans de nombreux foyers.
La fabrication ayant donc précédé la réparation, on peut dire qu'avant d'être l’hôpital-maternité de la chaise, tel qu’on le connait aujourd'hui, le "Grand Village" d'IWUY fut le siège de la maternité de la chaise.

LES ORIGINES LOCALES DU CANNAGE

L'Histoire locale du Cannage est plus obscure..... parce que plus récente Nul manuscrit, nul écrit ne semble en porter la trace.
Force nous est donc d'attacher à la légende locale le degré de vérité qu'elle parait contenir.
Selon cette légende, une femme dont on ignore le nom bien qu’on sache qu'elle était l'épouse d'un artisan rempailleur, apprit au dehors les secrets du cannage que toute sa vie elle s'efforça de conserver pour s'assurer l'exclusivité de la réparation des sièges cannés, collectés par son mari au cours de ses tournées. Malgré sa détermination, l'épouse en cause aurait été épiée, observée dans son travail au point que d'autres femmes partagèrent très vite ce qui ne fut plus, dès lors, qu'un soi-disant secret.
Ainsi se répandit à travers toute la localité, pénétrant même dans chaque foyer, ce nouveau métier que chaque Iwuysienne embrassa très vite tant était grande la hâte de le connaître pour attirer à soi cette clientèle nouvelle qui risquait de s'échapper et d’entraîner avec elle celle du rempaillage.
Nous vérifieront partiellement cette légende en prenant acte qu'il n'existe à IWUY aucune fabrique de sièges cannés.

   

DE LA MANIERE DE REMPAILLER

Les Travaux préparatoires

La Préparation de la Paille

Il serait vain de décrire le rempaillage sans parler des multiples travaux préparatoires dont l'objet est de doter le Rempailleur des matières premières qui lui sont nécessaires : la paille de seigle et la paille de marais.
Dès le semis, le seigle est l'objet de la surveillance attentive de l'artisan empailleur bien que celui-ci ne le cultive pas lui-meme (il l'achètera sur pied). Habitué à voir croître l'objet de sa sollicitude, familiarisé avec tous les accidents possibles dûs à l'impropriété du sol, des semences, ou des soins, le rempailleur va etre le conseiller de l'homme des champs. Au mois d'Octobre, c'est-à-dire à l'époque de l'achat des semences, il va préconiser le choix de telle variété de seigle, parce que la paille ne devra être ni trop courte, ni trop grande, pour qu'elle soit d'une utilisation rationnelle. Au moment des semailles, il s'insinuera aussi pour déterminer avec le maximum d'exactitude le poids de grain à planter dans le champ. Il faudra, en effet, que la paille ait le diamètre adéquat recherché, diamètre qu'il serait impossible d'obtenir par une plantation trop "drue" ou trop clairsemée. C'est toujours l'empailleur qui jugera des engrais à employer et qui fera délibérément éliminer ceux qui profiteraient au grain plutôt qu'à la paille. Il réapparaîtra enfin dans ce rôle incidieux de conseiller lorsqu'il s'agira de choisir le jour - et non la semaine de la coupe du seigle. Alors, bon gré, mal gré, car le grain n'est pas tout à fait mûr, le cultivateur devra se résoudre à abandonner ses autres moissons pour venir à l'heure dite avec la moissonneuse - et non sa moissonneuse-batteuse qui écraserait les pailles - couper ce seigle enfin prêt et que l'importun viendra ensuite soigner en se tenant derrière la moissonneuse pour rétablir éventuellement, le parallélisme compromis des fétus tombés sur le tapis roulant et entraînés par celui-ci vers le lieur mécanique.
Déjà écarté de la direction de son propre travail de culture, le cultivateur va définitivement passer dans l'ombre de l'oubli. Il ne sera même plus l'un des personnages de la scène du battage. Curieux mais passif, il va assister à celle-ci non sans quelque intérêt cependant puisqu'il va recueillir le grain. Dans l'aire de sa grange, un tonneau va être installé, sur lequel, plusieurs jours durant, les épis viendront s'abattre au rythme lent mais résolu du geste séculaire des batteurs manuels. Tenant d’une main, relevée à hauteur de poitrine, la poignée de paille dont une extrémité prend place sous le bras correspondant, l'autre bras allongé par dessus la paille en direction des épis que la main n'atteint pas pour ne serrer que la base, le batteur infatigable, s'abaissant et se relevant en même temps qu'il abaisse et relève les bras, frappe le tonneau des épis, libère ainsi le grain tout en sauvegardant la précieuse paille.
Engrangée sur place ou plus souvent chez l'artisan, en bottes de 8 kgs appelées "guis", la paille brute va faire l'objet de préparations diverses qui vont peu à peu l'amener à portée de la main de l'ouvrier rempailleur ou chaisier.
Bien que les précautions aient été prises pour qu'elle soit une matière première idéale, certaines opérations s'avèrent nécessaires même si, immaculée, elle semble pouvoir etre livrée aux doigts agiles de l'ouvrier.
Elle sera d'abord soufrée : Sous la cloche formée par un tonneau renversé, elle va subir les émanations bienfaisantes du soufre qui brûle pour sortir ravivée dans une éclatante couleur blanche.
Si la coupe n'a pu être opérée au jour voulu, elle sera arrosée d'une solution de savon noir. Trempant comme dans un bénitier sa brosse ou "arrosette" dans un seau contenant du savon noir dissous dans son double volume d'eau, l'ouvrier mouilleur va, tel un prêtre en plein air, projeter sur la paille les gouttelettes de la solution bienfaisante qui assouplira la tige et la rendra plus glissante donc plus maniable.
Ainsi traitée, la paille est alors prete pour aller chez le coupeur.

Le coupeur est généralement un travailleur à domicile qui étêtera le fétu en faisant tomber son épi, et divisera les tiges en les coupant de part et d'autre des ‘nœuds’. La tige de la variété du seigle précédemment choisie comporte toujours trois segments en dehors de l'épi. A partir de la base de ce dernier et en allant vers la racine on rencontre d'abord, avant la coupe du ler noeud, la "longue paille". Vient ensuite la paille ‘1/2 longue’ entre le ler et le 2ème noeud. Le reste est négligé en raison de sa petitesse et tombe dans la même caisse que les épis pour former avec eux les "Traitins" ou déchets inutilisables.Le chemin de la paille passera encore chez le fendeur avant d'atteindre le chaisier.

C'est chez ce fendeur que surgit le second outil : la pote ,le premier étant l'instrument l'arrosette".

. La pote est une sorte de petit fuseau dont on aurait coupé un côté : Pointue à un bout, presque cylindrique à l'autre, faite de buis, elle a une longueur de 15 cm, environ. Tenant, dans les quatre doigts de la main, la pote dont la partie pointue émerge pour s'opposer au pouce déplié faisant office de second cylindre aplatisseur, l'ouvrier, présente, de l'autre main, la paille à cette sorte de laminoir semi manuel, qui, ramené vers la poitrine, serre la paille avec souplesse mais avec résolution.
Celle-ci, ô surprise de la dextérité, s'ouvre tel un éventail pour se transformer non pas en ces 2 rectangles superposés que l'oeil attend pour avoir jugé qu'ainsi aplatie elle devait, sans nul doute, se fendre aux deux extrémités de son diamètre,mais en un seul rectangle ayant pour largeur toute la longueur de la circonférence de base, la paille ne s'étant fendue qu'à l'une des extrémités de son diamètre. Présenté à l'école primaire ce geste constituerait, semble-t-il, le meilleur moyen de démontrer à l'élève comment on calcule la surface latérale d'un tube ! Il a ici pour but d'obtenir la bande la plus large qui soit. Lorsqu'on ajoute qu'en une seule opération l'ouvrier parvient à fendre deux fétus en même temps, force est bien de considérer que sa dextérité atteint à l'art manuel.Ainsi aplatie comme une double feuille de métal, la paille est glissée dans l'une des fentes du "Porte paille" ou "machin". Le porte paille est une planche rectangulaire trouée en son axe pour être fixée à une potence et fendue longitudinalement de part et d'autre de cet axe, autant de fois qu'il est nécessaire pour que la planche remplie porte la quantité de matière première nécessaire au rempaillage d'une chaise. Les "longues pailles" y prennent place d'un côté, les "demi longues" puis les courtes de l'autre, car le rempailleur aura successivement besoin de courtes, puis de demi longues, puis de longues pailles pour rempailler la chaise.

LA PREPARATION DE LA PAILLE DE MARAIS

La paille de seigle est, pour le profanes la seule marchandise dont le rempailleur a besoin. A celui-ci de s'élever contre cette proclamation irréfléchie et de souligner, au contraire, qu'elle est seulement l'élément décoratif. Tressant la paille de marais qu’ il nomme "finesses" ou encore fuiles" et dont nous nous dispenserons du nom botanique de "Laiche" ou "Carex", le chaisier, tel une fileuse, en fait une sorte de cordage ou "lien" qu'il allonge, par adjonction d'autres fils composants, au fur et à mesure qu’il lui fait parcourir un chemin compliqué passant par les quatre angles du chassis de la chaise autour duquel il s'enroule progressivement. C'est seulement dans les parties visibles de ce chemin - celles qui constituent le dessus du fond de chaise - que, de ses doigts agiles (le pouce et l'index de chaque main) le rempailleur recouvre son lien d'une double paille de seigle aplatie. Ainsi habillé le lien est plus beau à l'oeil et plus résistant à l'usure, plus glissant au frottement.

  • La paille de marais est donc l'élément essentiel du paillage. D'où vient elle ?
  • Comme son nom l'indique elle provient d'une plante poussant dans les marais. A itépoque de sa maturité, la plante est fauchée à sa base immergée. Emportée chez l'artisan, elle est pendue pour etre séchée au soleil. Débarrassée de ses impuretés, elle est ensuite remise en bottes qu'on ira chercher à mesure des besoins.

  • La préparation est donc simple et tout se passerait très bien et à peu de frais
  • si la paille de marais n'était maintenant devenue rare. C'est qu'en effet 5 ou 6 coupes suffisent pour que la plante ne repousse plus. Les marais de la région ont, par conséquent, cessé de la matière naguère peu coûteuse et qu'il faut maintenant acheter.

    ... Tout comme s'achètent les pailles de seigle, vertes, rouges ou simplement "vieillies" que les artisans locaux, dépourvus de moyens suffisants ne sont jamais parvenus à teinter correctement.

    Parlant d'acquisition de matières premières nous serions incomplets en méconnaissant la pratique maintenant courante chez certains rempailleurs, d'acheter jusqu'à la paille de seigle ordinaire (paille blanche).

    "LE BLOC" : Le bloc ou billot évite au rempailleur de travailler, comme ses ancetres, en tenant la chaise entre les genoux et en la tournant sans cesse pour en parcourir les quatre coins avec les liens.
  • Le "Bloc" supporte donc la chaise et lui permet de tourner. Un socle très lourd
  • le compose d'abord, jadis fait de bois de chêne ou de noyer taillé rapidement pour lui donner la forme d’un cône tronqué dont une base repose sur le sol, l'autre base étant percée d'un axe vertical autour duquel tourne la "balaine". Le socle est actuellement fabriqué en béton coulé et sa surface de base agrandie par tois pieds métalliques.

    Second élément composant, la "balaine" est une sorte de presse à bois percée en son centre pour sa rotation autour de l'axe. Ses mâchoires actionnées par deux vis à bois, serrent les barreaux se trouvant sous le fond de chaise.
  • Pour les chassis ou fonds amovibles, le chaisier doit compléter le bloc par
  • un "banc". Le banc remplace la partie inférieure da la chaise. Comme elle il se fixe aux balaines". IL est extensible pour convenir à toutes sortes de cadres ou chassis amovibles.

    "LE POUSSE" : Le "poussé" est une lame de bois emmanché perpendiculairement dans un manche cylindrique. L'ouvrier s'en servira pour créer le passage des derniers liens en repoussant les précédents.
    "LA POTE" : C'est un outil de 15 cm. de long pointu à un bout, aplati à l'autre. Il est en buis. La partie pointue sert à trouer le fond de chaise pour la passage des derniers liens. -avec la partie aplatie, l'ouvrier apportera à son oeuvre, par la remise en place des liens, la finition qui s’imposera à la suite des derniers tours et du bourrage.
    "LE BOURREUX.- A l'exemple du"poussé", le bourreux se présente comme un manche de bêche, mais il est en acier et sa lame comporte plusieurs encoches. il sert à "bourrer" le dessous de chaise avec de la paille de marais.

    II LE TRAVAIL

    Après avoir mouillé la paille de son "arrosette" pour accroître sa souplesse le rempailleur commence par le "pendant" lien solide entourant un "bougeon" du chassis et confectionné de façon telle qu'il puisse servir de base au faux tours. Les "faux tours" que l'ouvrier entreprend ensuite ramènent la forme trapézoïdale du fond de chaise à celle d'un carré. Ainsi les tours pourront-ils etre commencés qui, l'un après l'autre feront progresser le travail vers le centre du paillage, centre que l'ouvrier percevra de la pointe de sa pote pour passer les ultimes liens, non sans qu'au passage il ait de son poussé créé sur les quatre côtés du chassis la place nécessaire à ces tout derniers liens.

    Le Rempaillage est apparemment terminé. Pour l'ouvrier il ne l'est guère car il faut maintenant lui conférer la résistance nécessaire. Celle-ci sera acquise dès que le dessous du paillage sera, gràce au "bourreux", bourré de paille de marais qui étirera les liens au maximum de leur tension.

    Alors il ne reste plus qu'à remettre en place les liens se chevauchant à la suite du bourrage. La partie aplatie de la pote maniée avec dextérité permet d'obtenir le travail parfait recherché.

    Au rempailleur, enfin, d'épluquer" la chaise, c'est-à-dire de couper avec une vulgaire paire de ciseaux toutes les pailles pendantes et disgracieuses.

    L E CANNAGE

    Nous ne dirons rien de la préparation de la canne précisément parrce quelle ne ressortit point à la tâche de l'artisan. La canne qui provient d'un roseau exotique est, en effet, importée. Elle pénètre dans l'atelier du canneur prete à être utilisé.

    LES OUTILS

    - LES CHEVILLES : Le chassis de la chaise cannée est percé de trous dans toute sa périphérie. C'est dans ces trous çue, les premières cannes passées, les chevilles seront enfoncées Dour conserver la tension donnée aux cannes. Jadis en bois, aujourdhui souvent faites de bronze, les chevilles ont une longueur de quelque cinq centimêtres seulement.

    - LES NAVETTES : Elles consistent en une boucle d’acier aplati enfoncée dans un manche de bois. Le canneur se sert successivement de deux navettes : la première est dotée d'une boucle assez longue; avec la seconde à boucle plus courte il ne pourra plus tirer sa canne qu'un passage à la fois.

    - LE POINTEAU : Vers la fin du travail autant que pour faire le tour qui termine le cannage, l'ouvrier aura des difficultés pour passer sa canne dans les trous déjà obtrués par les passages précédents. Avec son pointeau, il brave ces difficultés.

    LE TRAVAIL

    Les cannes, sortes de rubans naturels longs de plusieurs mètres, joignent les trous opposés du cadre pour former, dans leur parallélisme, des trames appelés "toiles.

    Six toiles seront successivement étirées, d'abord parallèlement aux côtés du chassis (lère, 2ème et 3ème toiles), dans le sens des diagonales, ensuite.

    C'est pour réaliser ces diagonales entrelacées, qu'interviennent les navettes, les chevilles ayant été employées au débur de l'ouvrage, lorsque la tension des cannes risquait d'être compromise.

    Finie la dernière toile, il ne reste plus qu'à donner un cachet à l'oeuvre : "Le tour", réalisé par une dernière canne parcourant la périphérie du cadre , cache les départs de cannes et assure au travail la finition nécessaire pour que l'oeil soit satisfait.

     

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